« Lettres retrouvées (1969-1989) », de Marguerite Duras et Michelle Porte : la destinataire idéale
On imagine sans peine l’émotion qui a dû envahir la cinéaste Michelle Porte en 2017 : retrouver dans ses archives, vingt-cinq ans après la disparition de Marguerite Duras (1914-1996), la petite vingtaine de courriers que lui avait adressés l’écrivaine, lui a inévitablement rappelé à quel point, dans sa vie privée comme dans l’espace médiatique, l’autrice fut « un véritable personnage ». Que les deux femmes aient pu entretenir une collaboration artistique durant plus de trente ans apparaît à Michelle Porte non seule......
Avec Sandrine Bonnaire. PIERRE GROSBOIS Lire plus tard Google Actualités Partager Masquer ce message Facebook Twitter E-mail Copier le lien Envoyer Offrir cet article Masquer ce message S’abonner permet d’offrir les articles à vos proches. Et pas que : vous pouvez les consulter et les commenter. Temps de lecture : 1 min. Abonné Critique Le texte de Marguerite Duras est ici interprété par des comédiens remarquables... ...
CRITIQUE - Sandrine Bonnaire fait son grand retour au théâtre dans L’Amante anglaise, célèbre pièce de Marguerite Duras tirée d’un fait divers. La comédienne y est remarquable, ce qui ne sauve pas ce texte hautement surestimé. Groucho aurait raffolé de L’Amante anglaise et on se met à rêver d’un dialogue entre le génie comique de Monnaie de singe et Marguerite Duras qui est ici au sommet de son grand art, celui de l’emprise. Son génie à elle, c’est d’attraper les mouches avec du vinaigre. Sa pièce, adaptat... ...
Sandrine Bonnaire dans « L’Amante anglaise », de Marguerite Duras, mise en scène par Jacques Osinski. PIERRE GROSBOIS Et soudain, l’imparfait a pétrifié le théâtre. Avec ce temps de l’indicatif qui maintient le passé révolu dans un semblant de survivance, avec ce temps au goût d’inachevé dont elle ne se prive pas, Marguerite Duras immobilise le théâtre dans un suspens auquel nos vies contemporaines ne sont plus habituées. La confrontation avec sa pièce, L’Amante anglaise, mise en scène par Jacques Osinsk... ...
Sandrine Bonnaire dans « L’Amante anglaise », de Marguerite Duras, mise en scène par Jacques Osinski. PIERRE GROSBOIS Et soudain, l’imparfait a pétrifié le théâtre. Avec ce temps de l’indicatif qui maintient le passé révolu dans un semblant de survivance, avec ce temps au goût d’inachevé dont elle ne se prive pas, Marguerite Duras immobilise le théâtre dans un suspens auquel nos vies contemporaines ne sont plus habituées. La confrontation avec sa pièce, L’Amante anglaise, mise en scène par Jacques Osinsk... ...
Deux livres parus récemment racontent les relations amoureuses complexes et marquantes des écrivaines Marguerite Duras et Yourcenar. Ils racontent la fin des Marguerite, Duras et Yourcenar, grandes figures de la littérature française du XXe siècle qui vécurent la même aventure, ou mésaventure : une relation avec un homme plus jeune et homosexuel. Le Dernier Secret de Marguerite Duras d'Alain Vircondelet (Éditions Écriture) raconte comment elle rencontra en 1980 Yann Lemée, qu'elle rebaptisa Yann Andrea. Elle avait 66 ans, ... ...
Yann Andréa et Marguerite Duras, à La Poterie-Cap-d’Antifer (Seine-Maritime), en 1980. HELENE BAMBERGER / OPALE.PHOTO « J’ai commencé à écrire L’Amant parce que Yann est revenu aux hommes. » Elles sont à peine assises, dans la chambre-bureau de l’écrivaine, que Marguerite Duras lance cet aveu à une journaliste qu’elle voit pour la première fois. Marianne Alphant, de Libération, venue l’interroger sur ce roman qui vient de paraître, en 1984, reste sans voix. A ce moment précis, Yann Andréa entre dans la... ...
Un jour, Marguerite Duras en a assez de la solitude. De cette distance qu’elle a mise entre elle et les autres pour réinventer sa vie dans des romans. « J’ai compris que j’étais une personne seule avec mon écriture, seule très loin de tout. Ça a duré dix ans peut-être, je ne sais plus » (Ecrire, Gallimard, 1993). Après sa rupture avec le journaliste et écrivain Gérard Jarlot, en 1963, il y a encore des amants par-ci par-là, de grandes tablées dans sa maison des Yvelines, à Neauphle-le-Château, le week-end. Mais Margue. ...
L’écrivaine Marguerite Duras, chez elle, à Paris, en 1955. STUDIO LIPNITZKI / ROGER-VIOLLET Elle doit avoir 17 ans. Elle a oublié qui l’a emmenée rue Saint-Benoît, au début des années 1970, pour rencontrer Marguerite Duras, l’autrice de Détruire dit-elle (Editions de Minuit, 1969), ce livre qui l’a « envoûtée ». Isabelle Adjani se rappelle que le plancher lui semble bancal, tangent, au domicile de l’écrivaine. « Ou bien c’est moi qui étais en lévitation, flottante. J’étais subjuguée, j’avais l... ...
Dionys Mascolo, Marguerite Duras et Robert Antelme, dans les années 1940. COLLECTION JEAN MASCOLO Quelques années avant sa mort, en 1996, Marguerite Duras se rue à la fenêtre de son appartement de la rue Saint-Benoît, à Paris, et crie le nom de son ami, l’écrivain Jean Marc Turine, qui vient de lui rendre visite. Ce dernier remonte aussitôt. Les Allemands vont venir l’arrêter, dit-elle, sous l’effet d’une panique incoercible. D’autres fois, ils attendent dans la cave de venir la prendre. Lorsqu’elle entre à... ...
La romancière Marguerite Duras avec son fils, Jean Mascolo, chez elle, à Paris, en juin 1952. AFP Peut-on imaginer ce que représente un avortement pour une mineure de 18 ans, dans la France de 1932 ? Les femmes sont alors très loin d’avoir obtenu ce droit, acquis en 1975, sans les conditions de gratuité et d’anonymat que l’on connaît aujourd’hui. Elles devront attendre près de cinquante ans de plus, le 8 mars 2024, pour le voir inscrit dans la Constitution. Quand Marguerite Duras avorte, c’est un délit pé... ...