Marguerite Duras ou le mystère des origines
L’Amant vient d’avoir 40 ans. Il est beau et jeune pour l’éternité. Marguerite Duras, elle, a 70 ans lorsqu’elle publie, en 1984, aux Editions de Minuit, ce best-seller international traduit depuis en 44 langues. « Je suis mondiale ! », s’émerveille-t-elle. Son public d’intellectuels avertis et par avance conquis devient une foule immense d’admirateurs. L’écrivaine punaise dans l’entrée de son appartement parisien de la rue Saint-Benoît, dans le 6e arrondissement, la double page publicitaire parue dans Le Mo......
Yann Andréa et Marguerite Duras, à La Poterie-Cap-d’Antifer (Seine-Maritime), en 1980. HELENE BAMBERGER / OPALE.PHOTO « J’ai commencé à écrire L’Amant parce que Yann est revenu aux hommes. » Elles sont à peine assises, dans la chambre-bureau de l’écrivaine, que Marguerite Duras lance cet aveu à une journaliste qu’elle voit pour la première fois. Marianne Alphant, de Libération, venue l’interroger sur ce roman qui vient de paraître, en 1984, reste sans voix. A ce moment précis, Yann Andréa entre dans la... ...
Un jour, Marguerite Duras en a assez de la solitude. De cette distance qu’elle a mise entre elle et les autres pour réinventer sa vie dans des romans. « J’ai compris que j’étais une personne seule avec mon écriture, seule très loin de tout. Ça a duré dix ans peut-être, je ne sais plus » (Ecrire, Gallimard, 1993). Après sa rupture avec le journaliste et écrivain Gérard Jarlot, en 1963, il y a encore des amants par-ci par-là, de grandes tablées dans sa maison des Yvelines, à Neauphle-le-Château, le week-end. Mais Margue. ...
L’écrivaine Marguerite Duras, chez elle, à Paris, en 1955. STUDIO LIPNITZKI / ROGER-VIOLLET Elle doit avoir 17 ans. Elle a oublié qui l’a emmenée rue Saint-Benoît, au début des années 1970, pour rencontrer Marguerite Duras, l’autrice de Détruire dit-elle (Editions de Minuit, 1969), ce livre qui l’a « envoûtée ». Isabelle Adjani se rappelle que le plancher lui semble bancal, tangent, au domicile de l’écrivaine. « Ou bien c’est moi qui étais en lévitation, flottante. J’étais subjuguée, j’avais l... ...
Dionys Mascolo, Marguerite Duras et Robert Antelme, dans les années 1940. COLLECTION JEAN MASCOLO Quelques années avant sa mort, en 1996, Marguerite Duras se rue à la fenêtre de son appartement de la rue Saint-Benoît, à Paris, et crie le nom de son ami, l’écrivain Jean Marc Turine, qui vient de lui rendre visite. Ce dernier remonte aussitôt. Les Allemands vont venir l’arrêter, dit-elle, sous l’effet d’une panique incoercible. D’autres fois, ils attendent dans la cave de venir la prendre. Lorsqu’elle entre à... ...
La romancière Marguerite Duras avec son fils, Jean Mascolo, chez elle, à Paris, en juin 1952. AFP Peut-on imaginer ce que représente un avortement pour une mineure de 18 ans, dans la France de 1932 ? Les femmes sont alors très loin d’avoir obtenu ce droit, acquis en 1975, sans les conditions de gratuité et d’anonymat que l’on connaît aujourd’hui. Elles devront attendre près de cinquante ans de plus, le 8 mars 2024, pour le voir inscrit dans la Constitution. Quand Marguerite Duras avorte, c’est un délit pé... ...
Fantasme ultime de Lol, la scène originelle du ravissement au bal de Michael Richardson est contagieuse : l’impossible qui s’y loge tente autour de l’héroïne d’autres personnages du livre, Tatiana et Jacques Hold, son amant. Le désir aime sa perte, qui forme sa chance dernière — son kairos illusoire. En regard de lui, tout est pâle, l’obligation d’être, de faire dans un monde amputé, lacunaire : « Une fois sortie de chez elle, dès qu’elle atteignait la rue, dès qu’elle se mettait en marche, la promenade la c... ...
L’Amant vient d’avoir 40 ans. Il est beau et jeune pour l’éternité. Marguerite Duras, elle, a 70 ans lorsqu’elle publie, en 1984, aux Editions de Minuit, ce best-seller international traduit depuis en 44 langues. « Je suis mondiale ! », s’émerveille-t-elle. Son public d’intellectuels avertis et par avance conquis devient une foule immense d’admirateurs. L’écrivaine punaise dans l’entrée de son appartement parisien de la rue Saint-Benoît, dans le 6e arrondissement, la double page publicitaire parue dans Le Mo. ...
«Ce bleu transparent remuait quelque chose en elle. » Ce fut peut-être la plus connue des écrivaines aimant les femmes du siècle dernier : Marguerite Yourcenar vécut quarante ans avec Grace Frick, une universitaire américaine qui fut à la fois sa traductrice, son bras droit et sa sugar mummy. Elle ne s'en cachait nullement mais n'en faisait pas étalage non plus, comme pour se laisser une porte de sortie. De fait, l'auteur d'un essai sur Mishima et d'une traduction des poèmes de Cavafy avait un jardin secret peuplé d'hommes ... ...
Lors d’une apparition dans Who Do You Think You Are ?, une émission de la BBC où des célébrités découvrent leur histoire familiale, McGuinness s’est rendu en Irlande et a déclaré qu’il ressentait « un lien » avec le pays. Cependant, l’ancien présentateur de Top Gear, qui porte un nom de famille irlandais populaire, a déclaré qu’il se sentait toujours « ignorant » lors de ses visites en raison de sa faible connaissance de ses origines. Dans l’émission, la star de Lancashire TV a découvert que son arrière-grand-m... ...
Marguerite Lasseur a fêté ses 100 ans avec ses proches. Ses secrets de longévité : une vie saine et boire de temps en temps un petit verre de porto. Née Marguerite Bardon le 18 juillet 1924 à Sagonne, c’est à Sancoins où elle réside que Marguerite Lasseur a fêté ses 100 ans, dimanche, en compagnie de ses enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et amis, au restaurant le Saint-Joseph. Son secret de longévité, Marguerite le partage avec son charmant accent du Berry : « J’ai toujours eu une bonne santé, pas d... ...