Chacun sa langue, chacun son destin
La narratrice de La langue de personne, inconnue, innommée, nous parle de son amour pour la langue et nous communique cet amour. Mais c'est pour mieux fuir l'échec des mots à nous lier et nous entendre les uns les autres. Engagé et éclairant. Il est impossible de parler à la légère de ce roman. (Je ne sais pas si la catégorie de roman lui convient tout à fait d'ailleurs.) Il est impossible d'en écrire seulement quelques lignes et qui plus est sur un coin de table. Il est nécessaire d'y repenser e......
ANALYSE - Si les aventures d’Astérix constituent un concentré de l’identité de la France, alors il faut considérer leur importance pour la langue tant celle-ci est présente. Qu’en est-il ? Cet article est extrait du hors-série « Astérix, un mythe français ». Dans ce numéro, les plumes les plus aiguisées du Figaro apportent un regard décalé, caustique, inédit et actualisé sur cette icône de la culture française. Astérix, un mythe français Figaro Spontanément quand on associe Goscinny à la langue... ...
Nous poursuivons notre exploration des erreurs devenues la règle dans la langue française. C’est le cas de certains mots qui finissent par un « x » au pluriel, alors qu’ils ne devraient pas ! Les pluriels en x des mots bateaux, chevaux, neveux ou hiboux ne sont pas étymologiques. Ils sont dus à une erreur des moines copistes qui utilisaient une abréviation pour le us latin qui ressemblait à un x. Les moines copistes du Moyen Âge ont en effet dû retranscrire les textes latins. Prenons l’exemple du mot cheval, le l se transf... ...
« Toute une vie : Pierre Guyotat », invitation à (re)lire un sculpteur de langue, sur France Culture
Pierre Guyotat, à Paris, le 6 novembre 2018. PHILIPPE LOPEZ/AFP « Je crois qu’écrire, c’est maîtriser la situation. Si je n’écrivais pas, je serais peut-être un assassin. Ou un saint. » Ainsi parlait Pierre Guyotat, sculpteur de langue (1940-2020) dans une archive diffusée dans la belle émission que Bruno Baradat lui consacre qui est et tout à la fois l’évocation d’un écrivain et le portrait d’un homme sensible que son amie Marianne Alphant, journaliste à Libération, décrit comme timide − même si ... ...
Le français est une langue vivante et ce qui prouve sa vivacité, justement, c’est qu’elle peut s’enrichir d’apports d’autres langues. Il est toutefois regrettable de voir des expressions étrangères – qui sont souvent anglaises – prendre la place de mots français qui étaient déjà là, bien ancrés et déjà porteurs de sens. Commençons par un mot très souvent employé par les journalistes et dans les entreprises : « impacter » . Le mot impact désigne en français le choc d’un projectile ou la trace qu’il laiss.. ...
Karine Dijoud, qui décrypte la langue française chaque matin sur Radio Classique à 7h20 dans Et si on parlait français ? est à la tête d’un compte Instagram, « Les parenthèses élémentaires », qui réunit 450.000 abonnés. Elle publie Miscellanées, l’élégance de la langue française (éd. Le Robert). Voici les questions les plus posées par les auditeurs et les internautes. Doit-on dire « ce qui s’est passé » ou « ce qu’il s’est passé » ? Cette question m’est posée toutes les semaines. Soyons tranquilles.. ...
Parlons des erreurs de grammaire dans les chansons. Il arrive parfois que les auteurs et les chanteurs prennent des libertés avec la langue. C’est ce qu’on appelle la licence poétique, la liberté propre au poète. Parfois, l’erreur est volontaire : c’est souvent pour des raisons métriques que les poètes ou les chanteurs se l’autorisent. Elle permet d’avoir le nombre de syllabes nécessaires pour avoir une harmonie. Dans la Chanson sur ma drôle de vie de Véronique Sanson, on entend : « tu m’as dit que j’étais fait... ...
Représentation du « Poisson étoile » (« Star Fish »), à Pékin, le 15 juillet 2024. STUDIO THÉÂTRE DE STAINS Au-delà du cliché et du clin d’œil cinématographique, le destin du spectacle Le Poisson étoile (Star Fish en version originale), créé le 6 septembre, à Pékin, en ouverture de la 7e édition du Beijing International Puppet Festival (BIPF) et à l’affiche du Studio Théâtre de Stains, en Seine-Saint-Denis, du 12 au 23 novembre, est « fabuleux » au sens littéral du terme. A savoir qu’il re... ...
Aux avant-postes du débat sur les usages de l’intelligence artificielle (IA) se trouvent les traductrices et les traducteurs. Non seulement parce qu’ils sont sensibles à la langue et qu’ils se sentent concernés à cet égard, mais parce que leur profession, en particulier pour celles et ceux qui traduisent de la littérature, a longtemps été désignée comme un horizon inatteignable pour l’automatisation, alors que le spectacle médusant des résultats produits par les algorithmes fragilise aujourd’hui leur assise économique... ...
L’écrivain marocain Abdellah Taïa a été honoré du Prix de la langue française 2024 pour l’ensemble de son œuvre. Décerné par la Ville de Brive, ce prix valorise les auteurs dont les écrits enrichissent la langue française. Doté de 10 000 euros, il sera remis lors de l’ouverture de la 42e Foire du livre de Brive, le 8 novembre. Taïa se distingue par sa plume engagée, explorant des thématiques liées à l’identité, la marginalité et les luttes sociales. Né à Rabat en 1973, Taïa a marqué l’histoire en devenant le .. ...
Des personnalités telles qu'Annie Ernaux, Pierre Assouline, Emmanuel Carrère, Mona Ozouf, Pierre Bergounioux, et Louis-Philippe Dalembert ont déjà été honorées. Après Ananda Devi en 2023, le Prix de la langue française est décerné cette année à Abdellah Taïa par le jury composé de Laure Adler, Tahar Ben Jelloun, Paula Jacques, Dany Laferrière, Éric Neuhoff, Jean-Noël Pancrazi, Danièle Sallenave, rejoints cette année par Philippe Claudel, Antoine Compagnon, Christian Signol et Étienne de Montety. Ils se sont réuni... ...