« What a Man ! », de Georges Perec : le feuilleton littéraire de Camille Laurens
Camille Laurens écrivaine « Ah la la ! splatch ! paf ! scratch ! bang ! crac !/ Ramdam astral ! » Ce texte, un monovocalisme en « a » signé Gargas Parac, paraît, revu et augmenté par les amis oulipiens de l’écrivain, soucieux de rappeler la richesse infinie de son œuvre. Publié aujourd’hui à 11h00 Temps de Lecture 4 min. Article réservé aux abonnés Stefania Infante « What a Man ! », de Georges Perec, Le Castor astral, 88 p., 14 €. ABRACADADRA What a Man !, qui se dér......
Georges Perec est interviewé après avoir reçu le prix Renaudot pour son livre « Les Choses », le 22 novembre 1965, à Paris. UPI/AFP D’abord avouer que l’écoute de cette série documentaire nous a mis les larmes aux yeux. Dire ensuite qu’à peine terminée nous l’avons réécoutée et plutôt trois fois qu’une. Parce qu’elle est particulièrement belle et dense. Et d’une densité qui n’est pas seulement savante mais sensible tant, et au-delà de son objet d’étude premier (les lieux de l’écrivain Geo... ...
Publicité Demain nous appartient spoiler – Avec le retour de Vanessa dans sa vie, Georges va être en plein dilemme dans votre feuilleton quotidien de TF1 « Demain nous appartient ». En effet, dans quelques jours, Georges est perturbé en pensant au bébé et il ne sait plus ce qu’il doit faire. Capture TF1 Publicité Georges se confie à Sara. Il a donné sa parole à Vanessa qu’il s’occuperait du bébé dès sa naissance, mais il pense que l’enfant sera plus heureux avec une vraie famille, extérie... ...
FRANCESCA CAPELLINI LIGNES DE FUITE Il paraîtra peut-être étrange de clore à la fois cette saison et mes trois années de feuilletoniste littéraire par un livre qui ne relève pas de la littérature. La Fabrique de nos servitudes est en effet un essai qu’on pourrait dire politique au meilleur sens du terme. Il est l’œuvre d’un citoyen éclairé soucieux d’analyser la société dans laquelle nous vivons et les dangers mortifères qui nous y menacent, mais aussi de proposer d’autres manières de penser et d’agi... ...
ALINE BUREAU La première fois que j’ai entendu un texte de Penda Diouf, c’était au Festival d’Avignon en 2017, elle faisait une lecture scénique de Pistes, un beau monologue dans lequel son admiration pour l’athlète namibien Frankie Fredericks, vice-champion olympique du 100 mètres et du 200 mètres en 1992 et 1996, lui permettait d’aborder l’histoire de l’oppression à travers une réflexion sur le corps du sportif et celui de l’esclave. Française née en 1981, à Dijon, d’un père sénégalais et d... ...
FRANCESCA CAPELLINI ENTREPRISE DE DÉMOLITION Dès le titre du premier roman de John O’Hara (1905-1970), Rendez-vous à Samarra, publié en 1934, et réédité aujourd’hui dans une traduction révisée, on sait que l’issue en sera tragique. L’auteur met en effet en exergue le célèbre conte oriental selon lequel un homme, à qui la Mort croisée sur un marché de Bagdad avait fait un geste menaçant, s’étant enfui à Samarra pour lui échapper, l’y trouva : ce n’était pas un geste de menace mais de surprise qu... ...
ALINE BUREAU LA VOIX QUI PERSÉVÈRE Lorsque Pierre Seghers, poète, éditeur, créateur de la célèbre collection « Poètes d’aujourd’hui », publie La Résistance et ses poètes, en 1974, il écrit en épigraphe : « Jeunes gens qui me lirez peut-être, pensez-y ! Les bûchers ne sont jamais éteints et le feu, pour vous, peut reprendre… » Alors que les éditions Seghers rééditent les deux volumes de cet ouvrage important, le lecteur ne peut que constater l’affreuse actualité d’un tel présage et la né... ...
FRANCESCA CAPELLINI LE GOÛT DE LA BRIOCHE On entend parfois des éditeurs étrangers donner comme explication à leur refus d’acheter les droits de traduction d’un roman : « C’est trop français », comme si le but, quand on lit un livre étranger, n’était pas de connaître une autre culture, de découvrir une autre approche du monde, comme s’il ne fallait donner à lire au public que des choses qui lui sont déjà familières. « Trop » est ici une forme de censure, un manque flagrant d’ouverture à l’autr... ...
STEFANIA INFANTE UNE JAMAIS DERNIÈRE FOIS Quel que soit le sujet de la poésie, sans doute nous parle-t-elle toujours du temps – du temps qui passe, du temps qu’il fait sur les pommiers comme sur nos vies –, elle est à la fois immanente et métaphysique. Auteur chez Flammarion d’Entre-temps (1997), Echoir (1999), Eté (2005), Eté II (2010), Etc (2016), Et (2020), Bernard Chambaz signe, avec e bientôt muet, la proche fin d’un cycle où, si les titres vont decrescendo, reste ce « divin murmure/ où règne le futu... ...
ALINE BUREAU AUTOPSIE D’UN COUPLE Le 16 juin, ce sera le Bloomsday. Cette fête irlandaise, créée en 1954, a ceci d’exceptionnel qu’elle célèbre un écrivain, James Joyce, en empruntant le nom fictif de Leopold Bloom, l’un des personnages principaux de son chef-d’œuvre, Ulysse (Gallimard, 1929). Ce très long roman se déroule en une seule journée, à Dublin, le 16 juin 1904. L’auteur a confié avoir choisi cette date parce qu’elle correspondait au jour où il avait fait sa déclaration d’amour à Nora... ...
FRANCESCA CAPELLINI LE SENTIMENT DU MONDE On a rarement la chance qu’une anthologie de textes soit composée par leur auteur, ce qui rend Le destin va ramener les étés sombres encore plus précieux. Etel Adnan y a en effet rassemblé une sélection tirée de plusieurs de ses recueils de poésie publiés entre 2008 et 2021, date de sa disparition à l’âge de 96 ans. Egalement peintre et calligraphe, la poète libano-américaine ne séparait pas nettement ces activités de l’écriture, considérant qu’« écrire, c’e... ...